AIMER LES MOTS

Maladroit ? Dîtes-vous. Bannissez ce mot de votre vocabulaire ! Croyez-moi, c’est un vœu pieu. Laissez-vous guider par votre imagination, elle est féconde, et transmettez par télépathie à votre plume ces mots qui vous brûlent, et vous hantent. Ainsi les fantômes du passé resurgiront, non pour y asseoir leur ambiance cauchemardesque, mais pour vous aider dans votre quête. Pèlerin du rêve, prenons, ensemble, le bâton qui nous conduit, à l’exemple de l’étoile du berger, vers des horizons fertiles. Vous verrez apparaître des phrases qui vous étonneront.

Aimez les mots, habillez les soigneusement pour qu’ils fascinent le lecteur. Lorsque nous écrivons, nous sommes semblables à des amants qui se séduisent ! Soyons, des charmeurs épistolaires. Je ne cache pas que cette tâche est ardue. Moi-même ne suis-je pas un ours ? Je me fais violence, en tout bien tout honneur, pour dévoiler mes secrets les plus intimement cachés. 

L’escargot porte sa maison sur son dos non parce qu’il a peur d’un vol mais par pudeur. Sa lenteur montre qu’il cherche à économiser ses forces et que chaque pas est une méticuleuse hésitation et une longue réflexion. Un proverbe Confuséen dit : « Voyager c’est faire un premier pas ». Nous retombons en enfance dès que les premiers mots sont écrits. L’écriture est l’enfance du monde. Maintenir un peuple dans l’analphabétisme gomme cette période extraordinaire de découverte des merveilles du monde et de l’humanité. Restons enfant le plus longtemps possible c’est notre plus grande richesse. On pourrait écrire ô ! bien des choses en somme sur l’art de composer et l’enfance.